Le sens est au cœur de l’acceptation des transformations et de l’engagement des salariés. Il est d’autant plus nécessaire dans des environnements plus incertains dans lesquels le chemin stratégique est plus étroit. Les travaux menés dans de nombreuses organisations sur la raison d’être en sont une manifestation modernisée et ouverte sur l’ensemble des parties prenantes internes et externes.
La stratégie sociale s’inscrit dans la stratégie globale des organisations. Son objectif est la performance sociale, condition nécessaire de la performance économique. Elle facilite l’adaptation des organisations, des modes de management et des individus aux évolutions business de court et moyen terme et s’inscrit dans le temps long de la culture et des valeurs.
Le risque d’une stratégie sociale réduite au seul dialogue social entre le DRH et les organisations syndicales serait de construire un équilibre instable et d’oublier la diversité des attentes et des possibilités d’action des acteurs clés de l’organisation que sont les managers et les salariés.
L’équilibre des forces n’est pas un jeu à deux mais une partie bien plus complexe et plus riche de possibilités. Il s’agit aussi d’intégrer des dimensions clients, de positionnement dans la chaine de valeur pour partager et intégrer dans la stratégie sociale les risques et opportunités de l’organisation.
L’équilibre des forces est à rechercher dans une approche concrète et pragmatique, d’échanges autour du réel pour éviter de tomber dans les dialogues de sourds dogmatiques et empêcher de construire des chemins viables.
L’équilibre des forces tient compte des aspirations et intérêts contradictoires, il recherche la coopération et la collaboration des acteurs dans les fameux « gagnants / gagnants » qui permettent de surmonter les crises et surtout de construire des relations plus confiantes et apaisées durablement